Principe de la pêche en nymphe au toc résumé en 1 article

La pêche en nymphe au toc se destine aux rivières à courant. L’idéal est d’explorer une veine d’eau agitée. Ou la truite (ou autres poissons d’eaux vives) est opportuniste et à l’affût des dérives accidentelles ou naturelles des larves aquatiques.

Le type de spots favorables à la pêche en nymphe au toc

Connaître l’essentiel de la pêche en nymphe au toc en 5 minutes :

Cet article est destiné à dégrossir l’approche de cette pratique et vous aider à vous lancer dans cette pêche.
Voici ce que je vous propose : d’abord un point rapide sur le matériel à employer, ensuite quelques conseils sur les nymphes à posséder et enfin les premières recommandations relatives à l’action de pêche. Top chrono, dans 5 minutes vous aurez découvert l’essentiel !

Belle truite prise en nymphe au toc

La parfaite panoplie du pêcheur en toc nymphe

Pour ceux qui pêchent la truite au toc aux appâts naturels, bien possible que vous ayez déjà en possession le matériel utile à cette pratique. Voyons ensemble l’indispensable.

Quelle canne choisir pour la nymphe au toc ?

Le choix de la canne se détermine en fonction de la distance de pêche.
Pour les pêches à courte distance en ruisseau et petite rivière, la pêche s’exécute près de soi. Souvent avec une ligne quasi à l’aplomb de notre pointe de canne. Dans ce cas, les lancers ne sont pas prépondérants puisque la pêche s’opère dans un rayon proche. Il est donc possible d’utiliser tout type de canne à toc : téléréglable, fil intérieur, télescopique, anglaise, barre.
Pour les pêches à longue distance en rivière supérieure à 10 mètres de large, il est indispensable de posséder une canne avec un flex progressif et sensible. L’action d’une canne anglaise pas trop raide prend alors tout son sens. Le fouet qu’elle est en capacité de produire lors du lancer permet de propulser le poids de nymphes très légères à bonne distance. Et ses nombreux anneaux participent aussi à la glisse et permettent des lancers fluides.

Quel moulinet ?

Comme pour la canne, le moulinet va être choisi en fonction du milieu. Un moulinet à tambour tournant ou un semi –automatique à gâchette font très bien l’affaire pour des pêches à courte à distance. Mais pour des distances de pêche supérieures à 10 mètres, un moulinet à tambour fixe (moulinet lancer) est plutôt recommandé.

Quel corps de ligne ?

Le nylon du corps de ligne ne doit pas être trop épais sous peine de freiner le lancer des nymphes. Un diamètre 14 à 18/00 maximum doit être choisi. Tout dépend de la taille des poissons recherchés et surtout du poids des nymphes employées. On revient encore à la notion de milieu qui dicte inévitablement notre choix.
Pour mieux apprécier le déplacement de notre ligne et la détection des touches, je vous recommande d’employer un crin coloré. Un nylon uni couleur ou mieux multi couleur sera notre meilleur allié pour bien suivre la ligne et comprendre tout ce qu’elle nous « dit ».

Quel nylon en pointe ?

Il doit être inférieur de 2 à 4/00 au diamètre du corps de ligne. Au choix, en nylon simple (monofilament) ou en fluorocarbone. Avantage au nylon dans les eaux basses et claires. Plus souple, Il laisse beaucoup plus de liberté à la nymphe. Le fluorocarbone est plus recommandé pour les eaux fortes et tendues.
En diamètre, si vous pêchez à 2 nymphes, tenez compte du point de faiblesse, le nœud de potence. Je vous recommande de ne pas pêcher trop fin. Un 14/00 est un bon compromis. Ou même un 16/00 si vous êtes amené à explorer les grandes rivières à gros sujets.
À contrario, si vous pêchez un milieu modeste avec des poissons de 200/300 grammes en moyenne, le 12/00 peut être employé.
Dans le cas de figure d’une petite rivière, nul besoin de pêcher avec 2 nymphes. Une seule nymphe montée sur un 12/00 finalise alors notre montage.

Et quoi d’autre ?

Pour compléter notre montage et pêcher en nymphe au toc, il nous faut équiper notre ligne d’un témoin (ou guide fil) qui permet d’apprécier la profondeur de pêche. Ainsi qu’un micro émerillon liant le corps de ligne au bas de ligne. Si vous pêchez des petits milieux, un raccord nylon-nylon peut aussi être une solution si vous connaissez un bon nœud.

Le choix des nymphes artificielles.

Un livre ne suffirait pas à énumérer toutes les nymphes existantes. On les classe donc par famille pour s’y retrouver. Les plus employées pour la pêche en nymphe au toc sont les « casques d’or », les « perdigones », les « tungstènes ». Ou tout autre nymphe chères aux moucheurs et employées pour pêcher en nymphe au fil.
Toutes ces nymphes sont lestées grâce à une bille placée en tête ou grâce au sous corps lesté et recouvert de matière pour obtenir l’imitation recherchée.
Les tungstènes :
Les nymphes les plus lourdes sont les montages en tungstènes. Indétrônables si vous devez pêcher des gros volumes d’eau. Elles aident à immerger votre ligne au plus vite.

Les perdigones :
Ce sont des nymphes dont le corps est recouvert de résine. De surface lisse, elles percent assez facilement le flux d’une veine d’eau. De ce fait, à taille égale, elles s’immergent bien plus vite que des nymphes velues. Un bon point aussi quand on pêche à une seule nymphe ou avec de petits modèles.

Les casques d’or :
Contrairement aux perdigones, le corps est souvent velu. Confectionnées avec du dubbing (poil d’animaux finement haché), ces mouches « portent » dans l’eau et sont freinées dans leur immersion. Elles donnent un semblant de vie ou de réalisme grâce aux fibres employées pour former leur corps.

Pour aller plus loin dans le choix des nymphes :

Le choix de tel ou tel modèle dépend fortement du contexte de pêche. Le poids des nymphes est primordial, il doit être choisi en fonction du débit de la rivière. Le montage doit arriver auprès du fond pour qu’il soit pêchant. Si les nymphes sont balayées par le courant, alourdissez !

Les nymphes sont aussi choisies en fonction de leurs signaux. On pense en premier à la taille et à la forme qui se rapprochent de l’insecte originel que l’on cherche à imiter. Mets quotidiens des truites. Mais les nymphes artificielles sont aussi employées comme servant de leurre. Il est bon de jouer sur la brillance qui peut signaler ou agresser aux yeux d’une truite. C’est pour cela que l’on retrouve une foultitude de nymphes munies de bille colorée, de cerclage brillant, de dubbing réfléchissant…
À vous de tester et d’embarquer avec vous ces deux familles de nymphe : naturelles et incitatives.
La taille d’hameçon à posséder est comprise entre 10 et 18, à choisir en fonction du débit et de la saisonnalité bien sûr.

À déterminer aussi s’il faut utiliser une ou deux nymphes sur votre montage.
Il est recommandé d’employer deux nymphes sur les gros volumes ; comme une seule peut parfaitement convenir si on pêche un débit s’écoulant de quelques litres à la seconde.
Pour la pêche à deux nymphes, la règle consiste à mettre la plus lourde en base. C’est elle qui tend la ligne. Et la nymphe de potence se révèle être la nymphe pêchante sur laquelle la majorité des poissons sont pris.

Bien choisir ses nymphes pour pêcher au toc-nymphe

Voici la méthode que je vous conseille de suivre une fois au bord de de l’eau :
1- trouvez le bon poids/grammage pour un bon passage de ligne de votre/vos nymphe(s)(même principe que pour le toc aux appâts naturels) ;
2- commencez avec des nymphes incitatives (renvoyant des signaux) ;
3- au bout de quelques minutes, modifiez le(s) modèle(s) si pas de résultat ;
4- puis, si les touches sont rares ou imprenables, passez sur des nymphes imitatives (taille, forme, coloris proches des larves naturelles qui sont sous les cailloux).

Ou trouver des nymphes artificielles pour la nymphe au toc ?

Vous trouverez un large choix de nymphes artificielles sur le site AsDePêche en passant par ce lien :

L’action de pêche en fonction des milieux

L’action de pêche diffère suivant le milieu que l’on pratique.
En ruisseau, la pêche se réalise comme au toc, en remontant. Idem pour une petite rivière de quelques mètres de large, mais l’angle peut aussi s’ouvrir sur la diagonale.
Pour les cours d’eau imposants, de 10 mètres de large et plus, la pêche s’exécute en effectuant des dérives comme aux appâts naturels, en tenant une position perpendiculaire à la veine d’eau.
Le principe reste commun : faire dériver ses nymphes à la bonne vitesse, plutôt près du fond, sans accrocher. Et tout ça, en essayant de maintenir le passage de ligne dans la veine dans laquelle on choisit de lancer.

On se focalise sur les poissons qui s’alimentent, donc ceux positionnés dans les courants.
Les postes près des obstacles, sur une entrée de pool, dans un virage concave, au pied de cascade sont souvent très bons !
La touche peut-être très perceptible quand le poisson est agressif. Et le changement de tension de la ligne est net. Ou traduit par un simple ralentissement si le poisson happe de façon naturelle l’offrande.
Dans les deux cas, ferrez sans tarder ! Les touches en nymphe sont brèves ! N’oublions pas que nous pêchons avec un appât artificiel non organique.

Je regarde ma montre, tout pile 5 minutes de lecture !
Vous voilà briffer sur la technique de la pêche en nymphe au toc.
Il vous reste plus qu’à mettre en pratique !

L’auteur avec une truite prise sur les gaves dans les Pyrénées

Et si vous souhaitez aller plus loin dans la maitrise de la pratique, je vous invite à participer à un stage de pêche !
Je peux être celui-là. En ce qui me concerne, j’exerce en tant que moniteur-guide de pêche sur les Pyrénées Occidentales.

Au plaisir
Lionel ARMAND
https://www.stagepechetruite.com/